Herpès génital : 8 questions essentielles

Avec 600 000 cas par an, cette affection virale très contagieuse continue à sévir. Car 50 % des sujets infectés ici, n’ont aucun signe… Le grand responsable de l’herpès génital est le virus HSV2.

Cette maladie sexuellement transmissible est assimilable à une maladie chronique. Elle peut par ailleurs avoir des répercussions psychologiques importantes.

Quels symptômes ?

Chez la femme : Cela débute par une sensation de picotement ou démangeaison très localisée, puis apparaissent des petites vésicules qui vont se rompre et laisser place à des ulcérations très douloureuses.

Parfois, il existe des ganglions à l’aine, de la fièvre et une sensation de fatigue générale.

Chez l’homme : Il peut s’agir de douleurs de la région génitale, de fièvre, de sensation de malaise. Les vésicules siègent le plus souvent en bouquet sur la verge. Puis les bulles se rompent et se transforment en lésions suintantes.

Chez elle comme chez lui, les lésions se localisent aux organes génitaux, à l’anus, aux fesses et aux cuisses. Des sensations de démangeaison ou de brûlure au niveau des futures vésicules permettent de prévoir l’éruption.

Qui est coupable ?

L’agent responsable est un herpès virus, Il en existe six sortes. C’est celui de type 2 (Herpès simplex virus ou HSV2) qui affecte le plus souvent la région génitale. Mais le type 1 est aussi en cause dans 20 % des cas. Une fois dans l’organisme, le virus s’installe et ne le quitte plus.

Il reste silencieux, caché dans les cellules nerveuses (un ganglion nerveux situé près de la moelle épinière). Au moment des poussées, il s’évade en parcourant le nerf sensitif jusqu’à la peau, d’où la douleur.

Comment est-on contaminé ?

Très contagieuse, la maladie se transmet lors des relations sexuelles, parfois par simple contact. Certaines personnes sont plus réceptives du fait d’une déficience de leur système immunitaire.

La contamination se fait généralement au moment des poussées herpétiques qui passent souvent inaperçues. Mais la transmission est aussi possible en dehors des rechutes car il existerait une excrétion asymptomatique (de découverte récente) en dehors de toute poussée visible

La transmission peut avoir lieu quand l’un des partenaires vient d’être infecté pour la première fois (primo-infection), c’est-à-dire au premier contact du virus avec l’organisme. La contagion dure entre 10 et 20 jours. C’est le cas le plus risqué car elle est souvent silencieuse. Douloureuse, elle empêche les rapports sexuels.

Lors d’un nouvel épisode, si les manifestations ne sont pas assez douloureuses pour interrompre les rapports, la contamination peut se faire. On estime la contagion à douze jours au cours des récurrences.

La fréquence et l’intensité des crises sont variables selon chaque personne.

Quel retentissement sur la vie de couple ?

Chez l’homme comme chez la femme, cette affection est très mal vécue. Elle peut rendre les relations sexuelles difficiles, voire impossibles pour certains en raison des douleurs provoquées. Du fait de son caractère contagieux et récidivant, la crainte permanente de contaminer peut entraîner des troubles psychologiques.

Quelle solution ?

Le traitement radical des affections virales n’existe pas. Un médicament permet cependant de réduire la durée et l’intensité des crises en limitant la multiplication du virus. Il s’agit d’un antiviral, l’aciclovir. Il paraît indispensable de traiter les deux partenaires par voie locale (en pommade) et générale (comprimés).

Une première infection nécessite un traitement d’une durée de vingt jours. Pour les épisodes suivants, il est souvent prescrit des cures de cinq jours.

Des rapports non protégés au moment des poussées sont tout à fait déconseillés. En règle générale, mieux vaut éviter tout rapport sexuel en période de crise et même pendant la période annonciatrice de celle-ci car les risques peuvent exister malgré l’utilisation de préservatifs.

Quel danger quand on est enceinte ?

La mère infectée peut transmettre son virus au nourrisson au moment de l’accouchement.

Les conséquences peuvent être très sérieuses si une primo-infection a lieu au cours du dernier mois de grossesse. Un accouchement par les voies naturelles peut, en effet, dans ce cas, faire courir un risque très important à l’enfant.

Que faire en cas de récidives fréquentes ?

  • Éviter les situations de stress, la fatigue par une bonne hygiène de vie et une alimentation équilibrée.
  • Limiter ou supprimer les excitants : café, thé, tabac.
  • Appliquer l’antiviral en pommade dès les premiers signes (picotements…), ce qui aura pour effet de diminuer la durée de la crise.
  • Il est parfois conseillé une prise quotidienne d’aciclovir pendant deux ans.

Y a-t-il un risque de cancer ?

Cette question a été longtemps soulevée, mais aujourd’hui il n’est plus accordé aucun rôle à l’herpès dans le cancer du col de l’utérus. En revanche, par prudence, il sera recherché chez les personnes contaminées une infection par un autre virus, notamment le papillomavinis. Pour cette raison, il sera systématiquement pratiqué un bilan infectieux et un frottis du col de l’utérus.

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