Est ce que l’on peut devenir accro au sex virtuel ?

Si le minitel proposait déjà des rencontres sexuelles en ligne, l’explosion d’internet dans les années 90 semble avoir bouleversé la sexualité de nombreux utilisateurs. Entre sites pornographiques VR (voir les plus connus ici), rencontres libertines, ou encore réalité virtuelle coquine, le sexe virtuel fait partie du quotidien de millions de personnes.

Nous n’allons donc pas faire durer le suspense plus longtemps, à la question « Peut-on devenir accro au sexe virtuel ? » La réponse est clairement Oui, oui, oooh oui.

Pourquoi le sexe virtuel plaît autant ?

Certains diront tout simplement que faute de grives, on mange des merles. En effet, paradoxalement, dans ce monde ultra connecté la solitude est partout. Des centaines de milliers de célibataires se sentent seuls. Ils ou elles sont timides, ont du mal à plaire, et cherche un peu d’amour ou de passion aux travers du sexe virtuel.

C’est également une façon de partager ses fantasmes et pourquoi pas de trouver des partenaires qui auraient les mêmes désirs. Beaucoup recherchent aussi une dose d’aventure et d’excitation qu’ils ne trouvent pas dans leur quotidien, qu’ils soient en couple ou célibataire. Bref, les raisons qui poussent à la pratique du sexe virtuel sont nombreuses. On peut même commencer par simple curiosité et y prendre rapidement goût.

Comment savoir si l’on est accro au sexe virtuel ?

Le Dr Kimberley Young, Psychologue aux États Unis, s’est penchée sur le sujet qu’elle juge préoccupant. Elle a donc mis en place un questionnaire qui doit permettre à n’importe qui de prendre conscience de son addiction au sexe virtuel :

  • Passez-vous beaucoup de temps sur des forums ou des chat rooms afin de trouver du cybersexe ?
  • Utilisez-vous régulièrement internet pour trouver de nouveaux partenaires sexuels en ligne ?
  • Surfez-vous souvent sur internet de manière anonyme pour parler de sexe ?
  • Après une journée de travail ou de cours, êtes-vous impatient de vous connecter pour discuter de sexe ou regarder des vidéos pornographiques ?
  • Effacez-vous régulièrement votre historique de connexion pour que personne de votre entourage ne sache que vous pratiquez le sexe virtuel ?
  • Avez-vous honte ou bien ressentez-vous de la culpabilité à vous adonner au sexe virtuel ?
  • Vous arrive-t-il de vous masturber lorsque vous discutez avec un partenaire de sexe virtuel ?
  • Préférez-vous le sexe virtuel avec des personnages virtuels, des partenaires à distance ou bien des inconnus, au sexe réel avec un partenaire habituel ?

Si vous répondez par l’affirmative à une ou plusieurs questions de ce formulaire, c’est qu’il y a une possibilité que vous soyez déjà accro au sexe virtuel.

Quelles sont les conséquences ?

Si au départ le sexe virtuel, les dialogues osés, ou encore les visionnages de vidéos ne sont que des amusements ou de la curiosité, cela peut mener à des conduites dangereuses avec parfois de lourdes conséquences.

Exactement comme on peut devenir accro à la cigarette ou à l’alcool, internet et le sexe virtuel peuvent devenir de véritables dépendances. Sur le long terme, certains « sex virtual addict » finissent par avoir des problèmes conjugaux. C’est une addiction qui influe aussi très souvent sur le comportement professionnel. On veut finir vite pour se connecter, on manque de concentration pendant la journée, etc.

Dans les cas les plus graves, il peut y avoir une isolation du sujet, suivie d’une désocialisation complète. La dépendance au sexe virtuel ne doit donc pas être prise à la légère et les psychologues ou psychothérapeutes traitent ce problème très sérieusement.

Comment lutter contre cette addiction ?

Contrairement à la cigarette, l’alcool ou encore la drogue, le sexe virtuel n’entraîne aucune dépendance physique. C’est une dépendance 100 % psychologique, à l’image de l’addiction au jeu (voir le site de l’IFAC).

La première chose à faire et de rompre totalement avec le sexe virtuel. Une abstinence totale est presque indispensable. Un psychologue vous demandera donc d’effacer de votre ordinateur, tous les liens, les mails, les favoris, les fichiers ou les logiciels ayant un lien de près ou de loin avec le sexe virtuel. Il faut également, si possible, installer l’ordinateur dans une pièce où il y a du passage, et surfer sur internet seulement lorsque vous n’êtes pas seul à la maison.

Progressivement le sujet retrouve ainsi une vie sociale normale et une sexualité réelle qui permettent de ne plus tomber dans le piège de l’addiction au sexe virtuel. Des thérapies cognitivo-comportementales apportent aussi une aide considérable aux personnes les plus dépendantes. Comme pour toutes les addictions, il n’y a pas de demi-mesures pour s’en sortir. Le meilleur moyen est donc de s’en priver jusqu’à finir par oublier sexe virtuel et ainsi construire une nouvelle routine plus saine.

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