Les règles régulières désignent en réalité divers problèmes gynécologiques : allongement ou raccourcissement de l’intervalle qui sépare les règles, pertes de sang abondantes ou minimes ou bien encore survenue des règles en continu. Ces problèmes sont au mieux gênants pour les femmes qui ne savent pas vraiment quand leur règles vont « débarquer » ou combien de temps elles vont durer et, au pire, inquiétants. Ils peuvent leur faire craindre une grossesse non désirée ou un problème de santé plus préoccupant. Pire encore, des cycles irréguliers sont souvent accompagnés d’un syndrome prémenstruel marqué et de douleurs importantes au moment des règles.
Règles irrégulières : des causes variées
Les causes de règles irrégulières sont extrêmement variées. La pratique excessive de sport, le stress, un choc émotionnel important, la prise de médicaments hormonaux, le manque de sommeil ou bien encore le décalage horaire lors d’un voyage peuvent suffire à perturber les cycles menstruels.
Le plus souvent, les règles irrégulières trouvent leur cause dans un déséquilibre hormonal et plus précisément dans un déficit en progestérone, une hormone sécrétée en deuxième partie de cycle par les cellules du corps jaune des ovaires.
Cette insuffisance en progestérone est fréquente chez les très jeunes femmes qui ne sont réglées que depuis quelques années ainsi que chez les femmes pré-ménopausées.
Ce manque de progestérone peut également trouver son origine dans :
- une anomalie thyroïdienne,
- une anomalie de l’hypophyse ou de l’hypothalamus,
- l’obésité,
- un problème ovarien dont le syndrome des ovaires polykystiques.
Des règles irrégulières peuvent également avoir des causes organiques comme :
- une infection,
- la présence d’une tumeur, de polypes ou d’un fibrome,
- une endométriose.
Règles irrégulières : quelles solutions ?
Un traitement médical
Le traitement des règles irrégulières dues à un déficit en progestérone est généralement basé sur la prise de la pilule ou tout autre traitement hormonal visant à réguler le cycle comme par exemple, la noréthistérone. Le prix de la noristhérone est un peu plus élevé que celui d’une pilule classique mais il a l’avantage de ne pouvoir pas être pris en continu, contrairement à la pilule, mais seulement en cure de 17 jours.
En fonction des autres causes énumérées ci-dessus, d’autres traitements médicaux voire chirurgicaux peuvent également être envisagés.
Le recours aux plantes
Il existe également des solutions empruntées à la phytothérapie pour réguler naturellement les cycles menstruels ou diminuer les symptômes du syndrome prémenstruel ou des règles douloureuses qui sont fréquemment associés aux règles irrégulières.
Parmi les plantes efficaces, on trouve :
Le persil
Le persil est efficace pour « faire arriver les règles » en stimulant le flux sanguin utérin grâce à une molécule qu’il renferme. Il est donc recommandé chez les femmes qui souffrent de spanioménorrhées, autrement dit de l’allongement progressif de l’intervalle qui sépare les règles. Pour être efficace, il doit être consommé en infusion à raison de 3 tasses par jour dès le premier jour de retard des règles et jusqu’à leur arrivée. L’infusion se prépare en plongeant un bouquet de persil dans un litre d’eau chaude et en le laissant infuser une quinzaine de minutes.
Le gattilier (Vitex agnus castus)
Les baies de cet arbuste originaire de Grèce et d’Italie sont reconnues pour traiter les irrégularités du cycle menstruel et ont, en plus, la propriété de soulager les symptômes du syndrome prémenstruel et notamment les seins douloureux avant la survenue règles. On les trouve dans le commerce sous forme de baies séchées ou d’extraits standardisés de plante, en extrait liquide et en teinture. La posologie est de 40 mg de baies séchées broyées par jour ou 4mg d’extrait standardisé par jour pendant au moins 3 mois.
La sauge officinale (Salvia officinalis)
La sauge est efficace au moment de la ménopause pour soulager les bouffées de chaleur qui y sont souvent associées. Elle permet aussi de stimuler le retour des règles suite à l’arrêt d’une pilule contraceptive ou chez les jeunes filles réglées depuis peu en favorisant l’ovulation. Son action est due aux phyto-oestrogènes qu’elle contient et qui vont permettre de compenser les déséquilibres hormonaux souvent rencontrés chez les femmes pré-ménopausées ou chez les toutes jeunes filles. Pour ces raisons, elle est contre-indiquée chez les femmes ou allaitantes ou les personnes atteintes d’un cancer hormonodépendant comme le cancer du sein. Chez toutes les autres femme , elle peut être consommée en tisane en cure de à neuf ou dix jours maximum et espacées de trois semaines environ.
Une bonne hygiène de vie
Adopter une bonne hygiène de vie peut aussi avoir un effet positif sur la régularité des cycles menstruels. Cette bonne hygiène de vie passe par :
- l’arrêt du tabac pour les fumeuses,
- un temps de sommeil suffisant,
- la pratique raisonnable d’une activité physique,
- une alimentation équilibrée. Bannissez les graisses saturées et les sucres raffinés de votre alimentation. Misez davantage sur les légumes verts, les légumineuses, les céréales complètes, les aliments riches en acides gras oméga 3 (poissons gras, graines de lin, huile de colza, graines de chia) et les aliments riches en manganèse (céréales complètes, légumineuses, légumes verts et noix).
