Tabac, drogue et alcool : Le tiercé perdant de l’étalon

Si la recherche d’une soirée « réussie » passe souvent par la consommation d’alcool, de drogues et du classique paquet de cigarettes accompagnant le tout, il arrive bien souvent que ces substances (et a fortiori leur mélange) viennent gâcher la fin de soirée des plus « chanceux ». Si la désinhibition apportée semble aider le rapprochement social, point plus que discutable, nul doute que la performance érectile est quant à elle réduite à court, moyen et long terme.

L’effet des différentes substances sur le système cardio-vasculaire et hormonal a depuis longtemps été démontré et implique nombre de problèmes, immédiats ou à long terme. Il est important de savoir que la perte du sacro-saint pouvoir de la masculinité est bien souvent le symptôme de problèmes de santé plus inquiétants.

Le tabac, un processus lent mais implacable

Si l’absence d’effet visible immédiat n’aide pas à trouver un lien de causalité, celui-ci est pourtant bien réel.

Le tabagisme entrave le bon fonctionnement du système érectile de différentes manières. L’inflammation des vaisseaux sanguins et le dysfonctionnement de la coagulation (pouvant entrainer des caillots) amènent à la diminution du débit sanguin. L’érection étant provoquée par une augmentation du volume sanguin dans les zones génitales, le verdict est sans appel.

Le monoxyde de carbone venant de la cigarette remplace également l’oxygène charriée par le sang. Cette absence peut se traduire par une altération des performances musculaires. Les muscles érectiles n’étant pas épargnés, cela vient s’ajouter au bilan déjà lourd.

Et si cela ne semble concerner que les fumeurs chroniques, il est bon de savoir que les effets sur la puissance d’une érection se font ressentir dans les 24 heures suivant chaque cigarette.

À noter que les impacts sur les performances sexuelles ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Ne pas en prendre compte serait peu prudent.

L’alcool, le faux ami

Si quelques verres semblent donner confiance en soi, le revers de médaille est rude. Ne parlons pas du verre de trop qui peut complètement ruiner votre soirée, mais bien des effets de l’alcool sur votre métabolisme au niveau érectile.

À court terme, en ralentissant le système nerveux sympathique , l’alcool induit un ralentissement des systèmes respiratoires et circulatoires. Entrainant là-aussi un afflux sanguin plus faible et de moins bonne qualité. L’effet étant bien plus immédiat et visible, allant jusqu’à la « panne » complète, le rapprochement est plus facile à faire.

Sur le long terme les carences en vitamines, principalement B, entrainent des insuffisances cardiaques dont la gravité peut aller bien plus loin que la simple gêne sexuelle. Une diminution du désir sexuel, et donc de la capacité érectile, peut également résulter des dommages fait au cerveau par une consommation régulière.

Les drogues, un ennemi aux multiples visages

Du fait de leur mode de fonctionnement varié les drogues ont différents impacts sur les capacités érectiles. Et si certaines d’entre elles sont communément associées à une augmentation des performances sexuelles, le bilan à moyen et long terme est tout autre.

L’effet du cannabis est relativement évident. Le ralentissement du rythme cardiaque et du système nerveux amène respectivement un manque d’afflux sanguin et un déficit hormonal préjudiciable à l’érection. L’aspect souvent régulier de la consommation de cannabis ayant tendance à pérenniser cet état. Le cannabis étant la plupart du temps fumé avec du tabac, les problèmes découlant de ce dernier s’ajoutent à l’équation, avec un effet accru sur les vaisseaux sanguins.

Les drogues opiacées et opioïdes agissent principalement sur la production d’hormones. Une diminution du désir sexuelle, et donc des troubles érectiles, en découle. Même l’usage de viagra générique ne changeront rien.

Certaines drogues comme l’ecstasy, la MDMA ou la cocaïne sont connues pour favoriser l’érection et la « performance » sexuelle. Si cela s’avère vrai sur le court terme avec une amplification des sensations et émotions, la « descente » et quant à elle tout à fait différente et bien plus longue. On troque ainsi quelques heures de folie contre près de deux jours de récupération. De même, les effets à long terme de ces drogues sur le système cardiaque sont inquiétantes, et pas seulement pour la virilité.

Sans surprise, limiter la consommation de ces substances est la première chose a faire pour quiconque veut préserver ses capacités érectiles. Cela permet également de vivre plus vieux…un détail qui a son importance.

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