Médicament psychoactif : Qu’est-ce que c’est ?

Les médicaments psychoactifs, lorsqu’ils sont prescrits par un médecin, sont très utiles pour aider à la guérison d’une maladie mentale ou psychologique. En revanche, ils peuvent être très dangereux lorsqu’ils sont détournés de leur usage médical et absorbés par une personne qui n’en a –médicalement parlant– pas besoin …

médicaments psychoactifsUn médicament psychoactif, à quoi ça sert ?

Les médicaments psychoactifs sont en général prescrits par des médecins pour aider à soulager, en complément ou non d’une psychothérapie l’anxiété, les troubles délirants ou la dépression etc.

Pour établir la prescription d’un médicament psychoactif, le médecin a besoin de réaliser un examen approfondi du patient, lequel permettra au praticien de poser un diagnostic. Ce diagnostic permettra de déterminer si le patient a besoin d’une aide médicamenteuse pour réduire ou faire disparaître les souffrances psychiques qu’il éprouve. La nature et la posologie des médicaments prescrits par le professionnel de santé seront alors adaptées au cas particulier du patient.

Les médicaments psychoactifs sont prescrits par les médecins dans de nombreux cas : certes, pour traiter des maladies avérées comme la dépression mais aussi pour atténuer un mal-être provoqué par des difficultés de la vie quotidienne sans qu’il n’y ait forcément de maladie mentale ou de troubles psychologiques associés. Ainsi, il est courant que les médecins prescrivent des médicaments psychotropes à des personnes souffrant de solitude, surmenées ou devant faire face à un stress ou à un événement particulièrement éprouvant comme un deuil par exemple. Les troubles du sommeil peuvent aussi amener un médecin à prescrire des médicaments psychoactifs.

En l’absence de maladie mentale ou de troubles psychologiques avérés, ces médicaments constituent une aide transitoire et leur prescription est généralement limitée dans le temps. La prolongation du traitement au-delà d’un mois fait généralement l’objet d’une nouvelle consultation chez le médecin.

Effets et dangers des médicaments psychoactifs

Les effets des médicaments psychoactifs sont variables et dépendent bien évidemment de la nature du médicament et donc de sa composition chimique, des doses administrées et de la sensibilité individuelle du patient.

Il peut être dangereux d’associer la prise de médicaments psychoactifs à d’autres substances également psychoactives comme l’alcool, le cannabis ou même d’autres médicaments psychotropes si l’absence d’interaction n’a pas été validée par un médecin. Ces « mélanges » ont des effets indésirables, parfois inconnus médicalement. Le risque majeur est une inhibition ou une augmentation des effets des substances psychoactives.

Il existe différentes familles de médicaments psychoactifs visant à soulager et à traiter des troubles différents et dont les effets différent :

  • les tranquillisants ou anxiolytiques,
  • les somnifères ou hypnotiques,
  • les neuroleptiques ou antipsychotiques,
  • les antidépresseurs.

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Les tranquillisants ou anxiolitiques

Comme leur nom l’indique, les anxiolytiques – également appelés tranquillisants – ont pour effet de réduire l’angoisse et les conséquences de l’anxiété comme les difficultés à s’endormir ou les contractures musculaires. Ces médicaments ne sont pas utilisés pour traiter une maladie bien définie mais pour soulager les états anxieux. Notez que l’anxiété ne nécessite pas toujours la prise d’anxiolytiques mais peut être soulagée par d’autres moyens comme la psychothérapie, la sophrologie ou la méditation de pleine conscience (aussi appelée MBSR).

Les anxiolytiques les plus prescrits par les médecins appartiennent à la famille des benzodiazépines. Ces derniers sont généralement prescrits pour des durées assez longues mais comportent un risque de dépendance et d’accoutumance.

Ces médicaments, en raison de la dépendance qu’ils peuvent entraîner, sont parfois consommés par des personnes toxicomanes à de fortes doses ou mélangés à d’autres substances.

Les somnifères ou hypnotiques

Ces médicaments bien connus sont prescrits aux personnes souffrant d’insomnie ou de troubles du sommeil et visent à provoquer l’endormissement ou à le maintenir. De par leur effet, ils altèrent fortement la vigilance et leur usage est proscrit avant de conduire.

Il est à noter que tous les troubles du sommeil ne sont pas dus à une maladie mais peuvent résulter d’une mauvaise hygiène de vie, du stress ou de l’anxiété. D’autres solutions que la prise de somnifères existent alors pour rétablir un endormissement et un sommeil de qualité : sport, relaxation, psychothérapie etc.

Les somnifères sont parfois utilisés de façon toxicomaniaque dans de grandes quantités et en mélange avec l’alcool.

Les neuroleptiques

Les neuroleptiques sont utilisés pour traiter des maladies psychiatriques telles que les psychoses. Il s’agit de réelles maladies mentales qui affectent le comportement du malade ainsi que son rapport à la réalité (exemples : schizophrénie ou maniaco-dépression). Ces psychoses ne sont pas toujours conscientes chez le patient, ce qui peut interférer avec la bonne observance du traitement par le patient.

Il n’existe pas de toxicomanie liée à la prise de neuroleptique.

Les antidépresseurs

Les antidépresseurs sont prescrits pour traiter la dépression. Cette maladie se caractérise par des symptômes tels que : tristesse, perte d’intérêt pour des activités qui plaisaient au patient avant l’apparition de la maladie, crises de larmes inexpliquées, insomnie ou au contraire hypersomnie, perte de l’appétit, fatigue intense non améliorée par le repos, difficultés à réfléchir et à maintenir sa concentration etc.

Les antidépresseurs peuvent avoir des effets secondaires tels que diminution de la vigilance, somnolence ou au contraire excitation, passage à l’acte suicidaire…

La prescription de ces médicaments n’est réservée qu’aux patients diagnostiqués comme dépressifs mais en aucun cas pour des « déprimes » passagères ou saisonnières. Ils n’entraînent pas de réelle dépendance physique mais peuvent cependant provoquer des symptômes de sevrage à l’arrêt du traitement. Il faut donc diminuer progressivement les doses pour éviter des effets indésirables comme les vertiges ou des nausées.