Usage, usage nocif et dépendance : les différents comportements de consommation (2/2)

dépendance à la drogue

La dépendance, ça commence quand ?

Quelqu’un devient dépendant dès lors qu’il ne peut plus s’empêcher de consommer une substance sans ressentir de souffrances physiques et/ou psychiques. Son quotidien est régi par la quête et la consommation de cette substance. La dépendance peut apparaître brutalement ou progressivement et dépend de la personne et de la substance consommée.

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La dépendance, qu’elle soit physique et/ou psychique, se manifeste pas divers symptômes :

  • l’incapacité de résister au besoin de prendre le produit,
  • l’augmentation de l’anxiété avant de consommer habituellement son produit,
  • un apaisement éprouvé lors de la consommation,
  • la sensation de perdre le contrôle de sa personne pendant la prise du produit.

Le passage d’une consommation occasionnelle à un usage dangereux où le consommateur est dépendant se fait bien souvent à l’insu de ce dernier. Le consommateur s’imagine toujours avoir le contrôle sur sa consommation mais en réalité, on peut tout fait devenir dépendant sans le savoir.

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La dépendance psychique

Lorsque l’on ne prend plus le produit, on ressent un véritable mal-être, une forte anxiété pouvant aller jusqu’à la dépression. Lors de l’arrêt de la consommation de la substance qui rend l’individu dépendant, ce dernier met un certain temps à s’adapter à un quotidien « sans drogue ». Le fait de stopper sa consommation change ses habitudes. Cet arrêt bouleverse son quotidien et peut entraîner l’apparition d’un mal-être qui était comme « masqué » par la toxicomanie.

La dépendance physique

L’arrêt de la consommation de substances comme le tabac, l’alcool, les opiacés ou les médicaments psychoactifs provoque un état de manque, se manifestant par des signes physiques variables selon les individus et le produit habituellement consommé. Il peut s’agir de souffrances physiques consécutives à l’arrêt des opiacés, de crises de tremblements suite à l’arrêt de la prise de boissons alcoolisées, de convulsions après l’arrêt des barbituriques et des benzodiazépines.

Ces symptômes physiques peuvent aller de pair avec des troubles comportementaux tels que l’anxiété, l’agitation ou bien encore l’irritabilité etc.

Le besoin de consommer le produit devient alors impérieux.

Lorsque l’arrêt de la consommation d’une substance se fait brutalement, on parle de sevrage. Pour aider les personnes qui stoppent leur consommation à moins ressentir les effets physiques du sevrage, une aide médicale et psychologique peut leur être proposée. Il existe même dans certains cas un traitement dit de substitution pour les accompagner à mieux supporter le sevrage. Il ne faut pas non plus négliger le suivi psychologique souvent très utile pour récupérer une vie sociale et une activité normale.

Mais attention, le risque de rechute menace toujours les personnes toxicomanes et plusieurs phases de sevrage accompagnées sont parfois nécessaires pour s’en sortir et se débarrasser de son état de dépendance.

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La polyconsommation

Multiplication des produits et des dangers

Les personnes qui consomment des produits stupéfiants peuvent en associer plusieurs soit par un effet d’entraînement par d’autres consommateurs, soit pour renforcer ou au contraire atténuer les effets d’un produit. On parle alors de polyconsommation. Cette consommation de différents produits est extrêmement nocive pour la santé car on ne connaît pas bien les interférences d’un produit associé à un autre.

Exemples de polyconsommation : cannabis et alcool ou héroïne et cocaïne.

Polyconsommation, les chiffres d’une réalité française (en 2014)

En l’an 2014, 20.5% des 18-44 ans déclaraient avoir déjà pris en même temps au moins deux substances psycho-actives à l’exception du tabac. Ces deux substances étaient l’alcool et le cannabis dans 90% des cas.

37% des jeunes de 17 ans ont déclaré avoir déjà consommé en même temps de l’alcool et du cannabis, 10.5% d’entre eux de l’alcool et des médicaments ; 2.2% du cannabis et des champignons hallucinogènes .