La maladie du sommeil

maladie du sommeil

Ce qui est communément désigné sous le nom de maladie du sommeil est une maladie parasitaire appelée Trypanosomiase humaine africaine. Tout comme pour le paludisme, cette maladie tropicale est transmise par des insectes, les mouches tsé-tsé (un nom originaire de la langue tsawana, signifiant « mouche qui tue le bétail »). La maladie du sommeil sévit uniquement sur le continent africain et peut s’avérer mortelle.

Quels sont les risques pour les voyageurs ?

Les voyageurs doivent demeurer vigilants, car il n’existe à ce jour aucun vaccin ni médicament qui permettent de se protéger contre cette maladie.

Le risque s’avère particulièrement élevé pour les voyageurs qui se déplacent en Afrique subsaharienne, en particulier dans les régions rurales et les lieux à végétation épaisse. Par exemple, il survient régulièrement des incidences de cette maladie chez des touristes, après avoir effectué des safaris-chasses en Afrique.

Présents dans 36 pays d’Afrique subsaharienne, les cas de maladie du sommeil sont surtout concentrés en République démocratique du Congo.

Grâce à des programmes sanitaires mis sur pied par l’Organisation mondiale de la santé et les États concernés, l’épidémie a effectué un recul considérable au cours de la dernière décennie. Entre 2000 et 2012, l’OMS a observé une chute de près de trois quarts des cas. Environ 7 000 cas surviennent encore chaque année. Un ambitieux objectif a été fixé pour 2020 : l’éradication de ce problème de santé publique.

Que se passe-t-il en absence de traitement ?

Chez les individus infectés qui ne reçoivent pas de traitement, les parasites ayant été injectés par la mouche tsé-tsé dans l’organisme envahissent le système nerveux central. Cela cause des troubles du comportement et du sommeil, d’où cette maladie tire son nom. La maladie entraîne la mort par méningo-encéphalite (inflammation de l’encéphale et des méninges).

Quels sont les principaux symptômes ?

Les symptômes sont catégorisés en deux phases d’évolution de cette maladie.
La maladie du sommeil peut prendre du temps à apparaître, se manifestant parfois plusieurs mois après l’infection, voire plusieurs années plus tard.

PREMIÈRE PHASE « PÉRIPHÉRIQUE » (LYMPHATICO-SANGUINE)

Les trypanosomes (protozoaire flagellé) se multiplient par le biais des tissus sous-cutanés, et se répandent dans le système sanguin et lymphatique. La personne atteinte souffre de maux de tête et de fièvre. Elle ressent de la fatigue et est irritable. D’autres symptômes émergent, tels que des douleurs articulaires et musculaires, de même que l’inflammation des ganglions lymphatiques.

SECONDE PHASE (NEUROLOGIQUE)

S’il ne survient aucun traitement au cours de la première phase, le parasite se développe : il atteint la barrière encéphalique et finit par envahir l’ensemble du système nerveux. C’est ainsi que des troubles de la personnalité et du sommeil font leur apparition. L’individu infecté éprouve un état confusionnel (des difficultés à se déplacer et à parler), une mauvaise coordination et des troubles sensoriels.

La maladie provoque ultimement une perte de conscience. L’individu plonge dans le coma et décède en raison d’une méningo-encéphalite.

Quelle est l’efficacité du traitement ?

Plus cette maladie est dépistée de façon précoce, plus sont élevées les chances de guérison.

Il est relativement aisé de traiter la maladie du sommeil en première phase, à l’aide de traitements tels que la Suramine et la Pentamidine.

Toutefois, les traitements se compliquent lorsque le système nerveux central est affecté (au cours de la seconde phase de la maladie). Des traitements combinés de Nifurtimox et d’Eflornithine s’avèrent efficace, mais plutôt complexes et difficiles à appliquer.

Quant au Mélarsoprol (un dérivé de l’arsenic), il provoque plusieurs effets indésirables à toxicité importante. Plusieurs foyers d’infection en Afrique centrale affichent par ailleurs une résistance accrue à ce traitement.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here