Le rôle de la testostérone dans la calvitie

La calvitie est très fortement influencée par les hormones, ces molécules sécrétées par le corps qui circulent dans le sang et régulent le fonctionnement de nombreux organes. La testostérone, la célèbre hormone sexuelle mâle, a notamment un rôle bien connu sur la croissance des poils et des cheveux.

La testostérone, la principale hormone sexuelle androgène

Les hormones dites androgènes sont des hormones stéroïdiennes liées aux caractères sexuels mâles, la testostérone étant l’hormone androgène la plus importante, synthétisée à partir du cholestérol. Chez l’homme, elle est produite essentiellement par les testicules (ou gonades mâles) et stimule au moment de la puberté le développement des organes sexuels, des muscles, de la pilosité…

La femme sécrète elle aussi de la testostérone, dans les ovaires ainsi que dans de nombreux tissus de l’organisme, mais en quantité presque deux fois moins importante que l’homme.La testostérone est ensuite transformée en androstanolone, ou dihydrotestostérone (DHT), qui se fixe sur les récepteurs des cellules et agit sur les organes. Les principaux rôles de ces hormones chez les adultes sont la production de sperme, l’érection, la régulation du comportement et la maîtrise du stress.

La calvitie, un problème très répandu

La chute des cheveux des hommes liée à l’âge, également appelée calvitie ou alopécie androgénétique, est un phénomène extrêmement fréquent dans la population masculine en Europe : elle touche environ un homme sur trois à 30 ans, un homme sur deux à 50 ans et plus de trois hommes sur quatre après 70 ans. Les cheveux tombent généralement d’abord au niveau du front et des tempes, puis le cuir chevelu se dégarnit progressivement. Il arrive également que la calvitie débute au sommet de la tête (voir les photos sur https://www.forte-tete.com/).

Les femmes sont également concernées mais souvent plus tardivement et de manière différente. En effet, la perte des cheveux chez la femme est généralement moins localisée : les cheveux deviennent plus épars sur tout le crâne, de façon relativement homogène.Le mécanisme physiologique de la calvitie est désormais bien connu.

La gaine qui entoure le follicule se rigidifie au fil des années, ce qui limite la taille du follicule et affecte la croissance du cheveu. Ainsi, plus les follicules se réduisent, plus les cheveux qui poussent sont fins et fragiles. Ce processus se poursuit inéluctablement jusqu’à ce que les follicules ne soient plus en mesure de produire des cheveux.

Le cycle de vie des cheveux

Pour bien comprendre le processus de la calvitie et l’influence de la testostérone, il faut connaître le déroulement d’un cycle capillaire. Les cheveux poussent et tombent de manière cyclique  chaque cheveu est renouvelé au bout de 3 ans en moyenne chez l’homme, 5 ans chez la femme.La grande majorité de cette durée est consacrée à la croissance du cheveu, on parle de phase ana-gène.

Lors de cette phase, la racine du cheveux est solidement ancrée dans le follicule pileux, qui produit de la kératine de manière continue.Ensuite vient la phase catagène, ou phase de dégradation, qui dure 2 à 3 semaines environ. Le cheveu est en fin de vie et cesse sa croissance.

Sa racine se déplace en direction de l’épiderme pour laisser la place au nouveau cheveu, mais il reste en place.La phase télogène, ou phase de repos, représente la période qui précède la chute : le cheveu est mort mais reste fixé au cuir chevelu jusqu’à ce que la racine suivante soit suffisamment développée. Cette étape dure généralement entre 2 et 3 mois.

Enfin, le cycle s’achève par la chute du cheveu, délogé du bulbe par un nouveau cheveu en phase anagène. Au cours d’une vie, chaque follicule capillaire connaîtra une trentaine de cycles en moyenne.

Le mode d’action de la testostérone sur les cheveux

Il a été prouvé que la testostérone et la DHT participent à l’alopécie androgénétique. La DHT, produite à partir de la testostérone, entraîne l’atrophie progressive des follicules pileux.Ainsi, la phase anagène du cycle est de moins en moins efficace ce qui affecte le remplacement des cheveux morts et cause petit à petit une diminution du nombre de cheveux. D’autre part, l’impression visuelle est accentuée par le fait que les nouveaux cheveux sont plus fins et plus clairs.Il semblerait que les hormones sexuelles féminines, notamment les oestrogènes, aient au contraire une action protectrice. C’est pourquoi les femmes, qui sécrètent peu de testostérone et beaucoup d’oestrogènes, sont moins sujettes à cette forme d’alopécie et sont concernées plus tardivement.

Les autres causes de la calvitie

Les scientifiques n’ont pas encore identifié toutes les causes de l’alopécie, mais il est établi qu’il s’agit d’un processus multifactoriel, c’est-à-dire qui a plusieurs causes. Outre l’origine hormonale de la calvitie, les études scientifiques ont permis d’identifier de multiples facteurs de risque : l’âge : la calvitie est avant tout un phénomène naturel, la densité des cheveux diminue progressivement avec le temps. la génétique : des dizaines de gènes ont été identifiés comme ayant un rôle dans l’alopécie.

Selon de récentes recherches, la lignée maternelle aurait une influence prépondérante. l’alimentation : la consommation de sucres raffinés et d’alcool est délétère pour les cheveux, tandis que les aliments contenant des acides aminés soufrés, du zinc ou encore des vitamines B6 et E améliorent la santé capillaire. le stress : le stress peut rendre les cheveux plus sensibles, voire déclencher un épisode de chute massive des cheveux. les agressions extérieures : peigne, pollution, froid… de nombreux facteurs extérieurs fragilisent les cheveux. les médicaments : certains traitements peuvent causer une chute des cheveux en raccourcissant le cycle capillaire. Certaines maladies : par exemple le diabète de type II, qui accélère l’affaiblissement des cheveux.

Comment agir sur la chute des cheveux ?

En premier lieu, différentes méthodes préventives peuvent ralentir la survenue de la calvitie : il s’agit d’éviter les facteurs favorisants cités précédemment. Ainsi, il faut être attentif à la qualité de l’alimentation, limiter le stress, prendre soin des cheveux en les hydratants et en les protégeant…

Une fois que la calvitie est détectée, il existe des traitements avec deux principaux modes d’action. Le premier type de traitements vise à allonger la phase anagène, c’est-à-dire la phase de croissance du cheveu, afin d’augmenter la durée des cycles et donc de ralentir l’amincissement des cheveux. Le deuxième groupe de traitements a pour objectif d’inhiber la transformation de la testostérone en DHT, ce qui atténue les effets hormonaux.

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