Seul un patient sur trois suit son ordonnance !

Aujourd’hui l’objectif majeur est d’améliorer l’observance de la prescription médicale. Une réunion internationale s’est récemment tenue à Paris, organisée par la Drug-Information Association, Le thème était “l’observance des ordonnances” par le patient.

Au milieu d’experts de tous pays (Europe, Etats Unis, Australie), les Français brillaient par leur quasi-absence. A un moment où l’évolution du système de santé et les dépenses de la Sécurité sociale occupent tous les esprits, il s’agit d’un sujet capital de réflexion.

La maitrise des dépenses

Le problème des médicaments remboursables est complexe On évoque:

  • la responsabilité des industriels qui produiraient de manière excessive des médicaments peu innovants et feraient auprès des prescripteurs une promotion exagérée.
  • La responsabilité des professionnels de santé – médecins et pharmaciens – qui seraient peu sensibles aux conseils de modération dans la prescription et la distribution des médicaments.
  • La responsabilité des autorités peu vigilantes pendant des décennies qui subitement serrent tous les freins et trouvent des responsables ailleurs que dans leurs rangs.

Ainsi qu’en est-il de “l’observance” que fait la moyenne des patients, avec les médicaments prescrits sur l’ordonnance ?

Les médecins parle de la règle des trois tiers :

  • Un tiers des patients prend tous les médicaments prescrits.
  • Un tiers ne les prend pas.
  • Un tiers les prend de manière incorrecte.

Si cette règle paraît un peu excessive, il existe néanmoins un immense gâchis, et cela pour deux raisons principales :

  • Une raison économique : Des médicaments non ou mal utilisés coûtent des milliards à la collectivité sans aucun profit.
  • Un mauvais contrôle des maladies par manque de suivi d’un traitement.

Des études scientifiques ont montré qu’un tuberculeux mal traité va rechuter plus souvent et développer des résistances aux antibiotiques, ou encore qu’un transplanté rénal prenant irrégulièrement la cyclosporine fera plus de rejet de greffe qu’un autre.

Quelles solutions ?

Elles résident dans une information optimale des patients par le médecin, le pharmacien, les infirmières. Par une documentation plus claire dans les boîtes de médicaments.

Pour les maladies chroniques graves où l’observance est un problème vital, on peut utiliser des systèmes de boites électroniques qui comptabilisent les unités de médicaments prises par les malades avec des systèmes de rappel possible par le pharmacien si l’observance est insuffisante. Mais cela ne peut être généralisé pour des raisons financières et le couple éducation-information reste la clef de ce problème difficile.

Source photo : ©Rino – utip-association.org

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