Si nous connaissons les conséquences des drogues sur la santé, des conséquences qui sont parfois à supporter à vie, sachez qu’il reste illicite d’en consommer et que cela pourrait vous coûter parfois très cher.
Elles sont parfois illégales ou même légales, et souvent nous les confondons, les caractérisant de « drogues » qui dans l’imaginaire collectif sont toutes dures.
Cependant, les français ne sont pas en reste, la consommation de drogues ne diminue pas, malgré les campagnes anti-drogue. Les nombreux débats concernant les drogues sont surtout centrées autour de la question de la légalisation : peut-elle réellement changer quelque chose ? Une plus grande répression est-elle la solution ?
Le vrai problème est que chacun peut se retrouver confronter à la drogue, que ce soit en soirée, en boîte, chez un ami, à la sortie du lycée ou dans la Sillicon Valley. N’importe qui pourrait se laisser tenter, pour l’expérience, pour échapper à son quotidien, pour planer, pour oublier sa propre morosité.
Les drogues légales vs les drogues illégales
Saviez-vous que la codéine fait partie de la chaine opium-codéine-morphine-héroïne ? La plante de base est le pavot somnifère duquel on a isolé à chaque fois une molécule. Et comme vous l’avez remarqué, le maillon de départ (opium) et le maillon d’arrivé (héroïne) sont considérée comme des drogues illégales. La codéine et la morphine sont utilisées comme calmant.
Les drogues légales sont donc parfois très proches des illégales, comme si un fil transparent les différenciait, en cela que la morphine ou la codéine, voire les antidépresseurs (psychotropes) rendent tout aussi dépendants que l’héroïne ou la marijuana.
La drogue est-elle juste une question de dépendance ?
Définir la drogue peut représenter le point de départ pour la comprendre. Car si la drogue est une question de dépendance, la première place est occupée par le sucre, le tabac et l’alcool. Mais les dépendances peuvent être également des curiosités : l’anorexie est une dépendance, la boulimie aussi. Puis viennent les drogues et les opiacés et autres substances additives.
Dire que les « drogues c’est mal » n’a jamais empêché les overdoses et les dépendances, pire, ne sachant pas ce que l’on prend peut conduire à des conséquences irréversibles, voire la mort. En pensant prendre de la cocaïne en grande quantité, vous pouvez faire une overdose d’héroïne.
En 2014, 5,6% des personnes entre 10-64 ans ont avoué avoir déjà pris de la cocaïne une fois dans leur vie, sans en reprendre. Mieux les connaitre pour mieux les appréhender n’est pas un crime mais une nécessité.
Ce que la légalisation pourrait entrainer
Parler des drogues, les rendre légales pourrait (au conditionnel) les amener dans la lumière et ainsi briser le tabou qui les entourent, les dé-diaboliser. La légalisation pourrait aussi lutter contre le trafic illégal de drogue pour des drogues plus « saines », non coupées au paracétamol ou stéarine (bougies), voire au mastic pour fenêtre. Cela concerne surtout les amphétamines, le speed et la cocaïne.
Mais attention, les légaliser ne voudrait pas dire les démocratiser. Les drogues ont des effets irréversibles sur la santé et ces effets sont prouvés. L’ecstasy détruit les neurones. Les légaliser permettrait de mieux contrôler leur distribution pour lutter contre la criminalité.
La Suisse et les thérapies de drogue
La Suisse est une pionnière dans les thérapies anti-drogue. Elle distribue depuis 25 ans de l’héroïne de manière contrôlée. Cette mesure a sauvé de nombreuses vies. La criminalité a également fortement reculé. Et il y a eu un effet collatéral insoupçonné, l’image liée à ces drogues devenues des drogues de « looser » car elles appartiennent au domaine médical.
Le modèle suisse est basé sur l’existence de 4 piliers :
- Prévention : éduquer
- Thérapie : soins médicaux
- Réduction des risques : infrastructures nécessaires dans les cantons ou soutien à des institutions privées
- Contrôle et répression : faire respecter l’interdiction des drogues illégales.
Ce modèle a permis l’évolution des mentalités, peut-être la seule capable d’enrayer la consommation de drogues.
Et la France alors ?
Saviez-vous que la sécurité sociale rembourse la totalité des frais de désintoxication pour les personnes dépendantes (séjour en centre hospitalisé, soins, accompagnement, …).
Mais ce sujet reste un tabou. Ne serait-il donc pas mieux d’en parler ? Certaines études s’interrogent sur les effets de l’interdiction de ces drogues. Est-ce que braver l’interdiction n’inciterait pas davantage à leur consommation aveugle ?
La codéine est vendue sous ordonnance en pharmacie. Elle est devenue la drogue des ados. Cela signifie bien que l’humain recherche des solutions pour s’envoyer en l’air, que cette solution soit légale ou pas.
Une mutuelle et les drogues, incompatibles ?
Les drogues coûtent chères à la sécu. C’est d’ailleurs le dilemme du prix du paquet de cigarette qui doit avoir deux effets :
- son prix dissuade les acheteurs, et
- l’augmentation des taxes sur la cigarette permet de réinjecter l’argent dans les dépenses de la sécurité sociale.
Une mutuelle pourrait proposer l’accompagnement des dépendants tout en douceur, en proposant des packs, ce qui allègerait en un sens les dépenses de la sécurité sociale. Car si l’Assurance Maladie rembourse les centres de désintoxication, elle ne rembourse pas les séjours en clinique privée. Certains contrats de mutuelle proposent cette option.